Boni et Sidonie, du classique pour les pieds des petits à Auray
Par Emmanuel Aumonier
Le 13 juillet 2022 à 07h32
Boniface et Oriane de Castellane, installés à Auray, depuis 2018, proposent des chaussures pour enfants avec trois maîtres mots : classicisme, écologie et qualité.
Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans la chaussure pour enfants ?
À l’époque, je travaillais dans la vente pour l’éditeur Hachette, au service retail et ma femme travaillait dans la culture. On a eu notre premier garçon en 2013 et c’était extrêmement difficile de trouver des chaussures classiques à lui mettre pour changer des baskets. On s’est dit qu’il y avait un créneau et on a fait une étude de marché, visité une quinzaine de petites entreprises artisanales en Espagne et on a commencé à sélectionner et imaginer des modèles, avant de lancer la marque, Boni et Sidonie. Boni, pour mon prénom, Boniface, et Sidonie est le deuxième prénom de ma femme. Aujourd’hui, je suis davantage « technicien » c’est-à-dire que je m’occupe du site ou du référencement et mon épouse est plus sur la partie artistique.
Vous êtes présents uniquement sur Internet : pourquoi ?
Internet est moins compliqué et permet de prendre moins de risques. Par contre, il y a d’autres difficultés. Notre site a vu le jour en 2014 (boniclassic.com) et on s’est vite rendu compte que c’était un gros travail d’être bien référencé. C’est pourquoi le système de marketplace (place de marché), est très avantageux. Amazon, Spartoo ou Zalando prennent une commission sur nos ventes mais nous permettent d’avoir accès à des clients partout en Europe ou en France.
Comment se répartissent vos ventes ?
88 % de notre chiffre d’affaires se fait en France dont beaucoup en Bretagne. Le reste en Europe, comme en Belgique ou au Luxembourg. La moitié de nos ventes se fait sur notre site internet et l’autre grâce aux places de marché. Notre site compte plus de 50 000 visiteurs chaque mois et nous envisageons de nous ouvrir davantage sur l’étranger.
Quelles sont les valeurs de votre entreprise ?
Avant tout l’écologie. Nous avons choisi nos fournisseurs pour qu’ils soient le plus proches de nous possible, en France ou en Espagne où le tannage du cuir est végétal ou écologique, pour consommer le moins d’eau possible. Les envois, par Colissimo, sont neutres en émission de carbone, et nous utilisons du papier kraft recyclé. Notre politique est aussi de conseiller au mieux le client pour éviter le plus possible les retours. Après, nous mettons la qualité des matières premières et l’esthétique classique au cœur de nos préoccupations.
Quels sont vos produits qui se vendent le plus ?
En hiver, ce sont les boots qui fonctionnent le mieux, et en été ce sont des sandales fermées. On commence par le nouveau-né, pointure 16 et on peut aller jusqu’en 41, même si notre cœur de métier, c’est du 25 au 34. Il y a plus de 200 modèles !
Comment expliquez-vous le succès de la marque ?
Nous sommes sur un marché de niche, à contre-courant de la mode actuelle des baskets. En suivant nos goûts classiques, nous avons naturellement trouvé une clientèle également classique, dont le choix est assez limité.